« Actuellement, je suis le seul séminariste libanais à étudier à Rome. C’est un vrai privilège. Je viens d’une famille très simple. Mon père est boulanger et ma mère, femme au foyer. Leur foi m’a beaucoup édifié et aidé à aimer le Christ.
Rencontrer d’autres points de vue
À dix-huit ans parallèlement à des études de droit civil, j’ai été nommé président de la pastorale des jeunes du diocèse. Cela m’a permis de mieux connaître l’Église maronite et de collaborer avec l’évêque de Jbeil, Mgr Béchara Boutros Rai, élu patriarche d’Antioche en 2011 et créé cardinal par le pape Benoît XVI en 2012. J’ai été très marqué par son inlassable travail pour l’unité des chrétiens et sa profonde confiance dans les jeunes. Jamais il n’hésitait à prendre sur son temps de travail pour écouter nos besoins et partager nos projets. Sa figure a beaucoup joué dans ma vocation.
À 22 ans, je suis entré au séminaire du siège patriarcal où j’ai fait mes études en philosophie. Ensuite, j’ai poursuivi en théologie à Rome à l’université de la Sainte-Croix où j’étudie actuellement. C’est une expérience très riche car je découvre la liturgie latine et rencontre d’autres points de vue. Cette expérience a élargi mon horizon et renforcé mon désir de créer des liens d’unité.
Encourager le dialogue et la coexistence fraternelle
Au Liban, le dialogue est très important car l’Église maronite a la particularité de vivre avec les autres Églises et religions, en particulier l’Église grecque orthodoxe et avec les musulmans.
Chaque année, nous avons une réunion avec ces derniers où nous encourageons le dialogue et la coexistence fraternelle. C’est une mission difficile mais passionnante. Pour cela, je remercie en particulier tous les bienfaiteurs de l’Université de la Sainte-Croix. Leurs efforts aident l’Église à former de vrais bergers qui prennent soin du troupeau de Dieu. »