Nous vous proposons deux histoires émouvantes pendant le confinement que nous a envoyées un prêtre, ancien élève de la Sainte-Croix et ancien recteur du collège Sedes Sapientiae, qui vit désormais en Espagne.
Alors que je suis en chemin pour aller célébrer la Messe, une patrouille de police m’arrête. L’apprenant, l’un des policiers me dit : « Très bien, allez-y mon Père. » Sa collègue, en revanche, rétorque : « Non, une seconde. Je pensais qu’il n’y avait pas de Messe quand il n’y avait pas de public, comme au théâtre… » Je lui explique alors que c’est très dif- férent, qu’à la Messe le prêtre prie pour le monde entier. Je leur montre la prière universelle que j’avais prévu de dire pour toutes les personnes impliquées dans la crise et le confinement : le personnel sanitaire, les forces de sécurité, etc. En voyant que quelqu’un allait prier pour elle, la policière me dit en pleurant, tant elle est émue : « Merci beaucoup, mon Père, de prier pour nous. »
Il y a quelques jours, je me suis rendu chez un séminariste pour lui apporter la communion, car dans mon diocèse les séminaristes sont retournés vivre dans leurs familles. Sur le chemin, une autre patrouille de police m’arrête. Quand je leur ai expliqué que j’allais donner la communion, l’un des deux policiers m’a demandé : « Mais, alors, vous avez une hostie sur vous ? – Oui, bien sûr. – Est-ce que vous pourriez me donner la communion à moi aussi ? J’ai alors coupé l’hostie en deux et, suivant un bref rituel, donné la communion au policier, qui m’a dit ensuite : « Cette communion, jamais je ne l’oublierai. Je rends grâce à Dieu de m’avoir offert la possibilité de le recevoir après plus d’un mois sans pouvoir le faire. »
On voit que les gens ont besoin de prêtres !