Dejvis Martinovic, croate, a étudié la théologie à l’université De la sainte Croix à Rome.
Comment avez-vous découvert votre vocation ?
J’ai découvert ma vocation à la fin de l’école primaire, après avoir écouté une homélie à l’occasion du dimanche du Bon Pasteur. Le prêtre disait que le Seigneur appelait beaucoup de jeunes mais que le problème est que peu d’entre eux lui répondaient, notamment à cause des parents qui les décourageaient en disant que devenir prêtre ou religieuse était
un chemin extrêmement difficile et exigeant. Au fil du sermon, en entendant les paroles du prêtre, j’ai pris conscience que je me sentais moi aussi appelé au sacerdoce. J’avais la chance d’avoir des parents, au contraire, très encourageants et bienveillants sur ce sujet…
Pourquoi votre évêque vous a-t-il envoyé étudier à rome ?
En m’envoyant à rome, mon évêque a souhaité m’offrir une expérience profonde de ce qu’est aussi bien au séminaire, qu’à l’université. or cette diversité de langues, de cultures, de visions du monde est une richesse extra- ordinaire et une source d’enrichissement inestimable. c’est une chose de connaître, d’avoir des connaissances sur l’inde, la chine, le mexique, etc., mais c’est autre chose de vivre avec un indien, un chinois, un mexicain, de découvrir leurs préoccupa- tions, leur Église, leurs aspirations… c’est une expérience formidable.
Y a-t-il eu d’autres événements marquants ?
Beaucoup ! celui qui me vient à l’esprit, c’est un tournoi de foot baptisé « clericus cup » entre tous les séminaristes, les religieux et les prêtres qui étudient à rome. cette année, plus de 60 nations participaient. Je suis arrivé en demi-finale et j’ai terminé quatrième. mais, l’an prochain, j’espère bien remporter la coupe pour notre école !
Par ailleurs, nous avons aussi fait quelques voyages, dans les sanctuaires d’assise, monte cassino, Lourdes, Torreciudad et madrid. J’ai particulièrement apprécié le jour où j’ai pu assister à la messe de clôture de l’année de la vie consacrée, célébrée par le saint-Père. À cette occasion, j’ai eu l’occasion de rencontrer et de parler avec le pape François. ce fut vraiment l’un des moments les plus excitants de ma vie.
Que voulez-vous dire aux donateurs qui vous soutiennent ?
Je tiens à vous remercier pour tant de prières et pour vos sacrifices. Je vous ai toujours présents dans mes prières et dans mon cœur.
l’Église universelle. ici, nous sommes très proches du pape, et nous vivons vraiment avec des séminaristes du monde entier qui ont des cultures totalement différentes. cette grande diversité de regard sur le monde, de façons de vivre et de comprendre les choses enrichit également beaucoup les études. au final, cela permet de toucher du doigt la réalité très riche et aussi très com- plexe de l’Église. Grâce à cette expérience romaine, je dirais que j’ai appris à mieux comprendre et à mieux aimer l’Église.
Cette grande diversité culturelle n’est-elle pas difficile à vivre au quotidien ?
Au séminaire, il y a près d’une centaine de séminaristes qui viennent d’environ 35 pays différents, avec des façons de vivre la foi différentes. nous avons des séminaristes de différents rites, comme les syro-mala- bars ou les maronites. au quotidien, nous sommes tous unis parce que nous prions ensemble, nous étudions ensemble, faisons du sport ensemble… quelles que soient nos différences… comme dans une grande famille ! Bien entendu, il y a aussi de très belles amitiés qui se lient pour la vie.
Qu’est-ce qui a spécialement marqué votre dernière année universitaire ?
encore une fois, c’est la diversité culturelle. J’ai rencontré des personnes du monde entier